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Bonne lecture
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Les guerriers Agenetha
Résumé : Petite tribu mythique et recluse, la tribu des Agenethas a hérité du plus précieux des biens: l’immortalité. Cette immortalité provient du fait que ceux qui composent la tribu ne sont pas tout à fait vivants. Les guerriers de cette tribu sont issus de l’âme fragmentée d’un grand esprit qui leur donna naissance et qui leur insuffla l’existence. Chaque guerrier est ainsi une représentation fragmentée d’Agenetha, ancien être de légende. Lorsqu’un des membres de la tribu meurt, il retourne dans le monde des esprits et se réincarne en un autre guerrier. On dit que seulement l’anéantissement total des guerriers pourrait mettre un terme au cycle des réincarnations.
Légende # 1
Le mythe d’Agenatha
« Je prends cet enfant et le porte devant toi, Ô arbre sacrée. Puisse le souffle d’Agenatha pénétrer en lui et se perpétuer à travers lui. Il en est digne puisqu’il est né sous le déclin d’Imbae. Le réceptacle de son corps s’est ouvert à la bataille du versant nord et ainsi un rayon d’Agenatha est parvenu jusqu’à cette femme. Enfant de la guerre soit ! Enfant d’Agenatha soit ! Tu es immortel, car tu es le faisceau de l’immortel ! »
Incantation maïeutique tribale agenatha
Le mythe raconté par un Inkar (Un homme de la tribu né en période de paix et qui possède sa propre âme. Il ne fait donc pas partie des guerriers agenathas).
« Alors qu’Agenatha était encore très jeune, il vécut une terrible épreuve. Fuyant à la course le grand péril noir au sein de la forêt de Calth Uldea, il se heurta violement à une racine et s’affala au pied d’un grand tremble. Inquiet d’être rattrapé, il se blottit au pied de l’arbre et s’ensevelit sous les feuilles mortes, cherchant à se cacher du regard pénétrant de la bête. Immobile, il attendit que le monstre passe son chemin. Tous ses sens étaient déployés, mais son sang ne fit qu’un tour lorsqu’il se rendit compte que la créature était maintenant sur sa piste et avançait, en grondant, en direction du tremble où il était terré.
Sa mort était certaine et il se résolut à affronter le péril noir seul, au fond de l’ancienne forêt. L’esprit d’Agenatha n’était pas prêt à mourir et c’est pourquoi le cœur du jeune guerrier était troublé et rempli de peur. C’est alors que dans sa tête résonna une voix puissante mais apaisante : « Si la bête t’attrape, ton sang et tes entrailles iront abreuver le sol à mes pieds et se répandre sur mes racines. Je ne veux pas de ce sacrifice juvénile. Aussi, tu ne mourras pas aujourd’hui, jeune prince. »
Agenatha se retourna sur lui-même cherchant la voix dans la vaste forêt. Oubliant que la mort s’avançait sur lui à pas lourds, il fouilla du regard les géants feuillus. À ce moment, il sentit son corps se durcir et sa tête devenir plus légère. Ses pieds entourés de peaux se rafraîchirent subitement. Sentant sur son visage la douce lueur du soleil, il tendit les bras vers le haut comme pour s’abreuver de lumière. Oubliant sa crainte, il se mit à rire vers les cieux. Plus tard, il sentit à peine la bête qui lui frôlait les flancs, elle qui avait perdu sa proie parmi les arbres.
On raconte ensuite que le jeune guerrier sortit de Calth Uldea la verte plusieurs années plus tard. Il retourna auprès des siens et on s’étonna de constater que le temps n’avais en rien altéré sa jeunesse. Voyant dans son retour un signe du divin, sa tribu voulut savoir ce qui était arrivé au jeune prince Agenatha. Il leur raconta que la forêt lui avait fait le don de l’immortalité et que désormais, il règnerait sur le peuple avec la bénédiction des géants tranquilles de la forêt de Calth Urdea.
Les années passèrent et Agenatha avait amené peu à peu son peuple à s’établir au sein de l’ancienne forêt. Ce peuple d’agriculteur se transforma progressivement en une tribu nomade, parcourant la forêt et vivant de ses fruits. Agenatha avait transformé ses sujets en protecteurs des géants qui, jadis, lui avaient sauvé la vie. Il en fut ainsi pendant fort longtemps et le prince, semblant jouir d’une longévité inaltérable, continuait à amener les siens toujours plus loin dans la forêt.
Vint un jour ou le péril noir se remit à hanter les environs. Nul ne sait comment il retrouva la trace d’Agenatha et de son peuple, mais déjà on sentait la terre trembler de ses terrible pas. Le prince organisa une chasse et choisit les meilleurs guerriers parmi les siens. Il se rendit au plus profond de Calth Uldea et déploya ses hommes de façon à appâter le monstre.
Il n’y eu aucun combat. Un à un, les hommes d’Agenatha furent happés par le péril noir et jamais on ne put s’approcher suffisamment de la créature pour pouvoir la blesser. Le groupe se réduisant progressivement, Agenatha les fit se rassembler autour d’un grand tremble. Il se jeta à genoux et implora la forêt de l’épargner, lui et ses hommes. Il demanda protection et jura que peu importe la demande, il y acquiescerait, pourvu que la forêt le protège. La réponse fut celle-ci : « À nouveau, nous ne voulons pas nous abreuver de votre sang. Mais tu as ramené le péril noir profondément jusqu’à nous et maintenant tu réclames notre aide. Toi qui est encore parmi les vivants grâce à nous, tu deviendras l’un des nôtres, mais tes hommes devront à présent nous servir. Ton âme leur sera distribuée et ils vivront à travers elle. Ils deviendront les Agenathas, enfants des fragments de ton âme, pousses de la forêt. À travers toi, ils seront éternels et devrons te défendre à leur tour du péril noir. Car, voit! Tu deviens maintenant un Uldea ! »
Agenatha se senti encore figé sur place et son visage triste se réchauffa à mesure que le soleil le caressait. En un instant, il fut immobile pour l’éternité et son âme le quitta. Les hommes autour de lui virent un jeune tremble prendre racine et pousser de manière stupéfiante. Au même moment, leurs propres âmes les quittèrent et ils tombèrent, morts, aux pieds du jeune arbre. Dans leur corps maintenant sans vie s’insuffla l’âme d’Agenatha, le prince ressuscité par la forêt. Ils se levèrent d’un bon et, maintenant liés par un pacte spirituel immuable, ils allèrent chasser la bête. Il en est ainsi depuis maintenant fort longtemps. »
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13-11-07 Première correction effectuée, révision à venir
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